Pilea peperomioides ou Plante du missionnaire

Cette plante grasse aux feuilles rondes : la Pilea peperomioides, plus connue sous le nom de «Plante du missionnaire » ou « Chinese money plant » ou « Pancake plant »

Son histoire me plaît autant que sa silhouette, ses feuilles sont rondes comme des petites pièces vertes, suspendues au bout de tiges fines et souples.

Cette plante a voyagé loin avant d’arriver dans nos maisons. En 1946, un missionnaire norvégien, Agnar Espegren, la rapporte d’un séjour en Chine, dans la province du Yunnan. Il n’a qu’un seul petit plant dans ses bagages, mais il a suffi ! Sa Pilea s’est bien acclimatée au climat scandinave, et très vite, tout le monde a voulu en avoir une. Car elle a une qualité précieuse : elle donne facilement des rejets, de petites pousses que l’on peut séparer et replanter. Ainsi, de main en main, de maison en maison, la plante du missionnaire a voyagé à travers la Norvège, puis la Suède, et enfin toute l’Europe.

Pendant longtemps, les botanistes eux-mêmes ignoraient son existence. On savait qu’un certain Forest l’avait décrite en 1906, mais la planche d’herbier était restée oubliée dans les archives. Ce n’est qu’en 1984 que la Pilea peperomioides a officiellement trouvé sa place dans les livres. Entre-temps, elle avait déjà conquis le cœur des amateurs de plantes vertes.

Ce qui me touche, c’est de penser que ma Pilea, comme la vôtre peut-être, descend directement de cette toute première plante rapportée par Agnar Espegren il y a près de 80 ans. Une seule lignée, transmise par boutures, de main en main, d’amitié en amitié.

Alors, quand j’arrose ma Pilea ou que je vois apparaître un nouveau petit rejet, je me dis qu’elle poursuit son histoire, celle d’une plante voyageuse, simple et généreuse, symbole de partage et de vie.

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